Traité des Pyrénées

Les traités de Westphalie (1648) avaient mis fin à la désastreuse guerre de trente ans entre la France et l’Empire (qui en sortait affaibli). Mais la France et l’Espagne restaient en guerre jusqu’à la signature de la Paix des Pyrénées (7 novembre 1659).

Le traité des Pyrénées fut négocié et signé personnellement par le cardinal Mazarin et dom Luis de Haro, premiers ministres des deux royaumes, sur les îles des Faisans à l’embouchure de la rivière Bidassoa qui sépare les deux pays (près d’Hendaye). L’une de ces îles fut rebaptisée « Ile de la Conférence » et depuis elles sont restées une indivision dont la gestion est assurée à tour de rôle par l’Espagne et la France.

Le traité prévoyait le mariage de Louis XIV avec l’infante Marie-Thérèse, fille du roi d’Espagne Philippe IV, l’Espagne perdait l’Artois, le Roussillon, quelques places du nord, le Duché de Lorraine était sévèrement amputé (ce que le duc Charles IV avait bien cherché) etc.

A son modeste niveau Olizy est intéressé par l’Article 36 du traité des Pyrénées :

«  dans la Province et Duché du Luxembourg, ledit seigneur Roi Très-Chrétien demeurera saisi et jouira des Places de Thionville, Montmédy, et Danvilliers, leurs appartenances, dépendances et annexes, Prévôtez et Seigneuries, de la Prévôté d’Ivoi, de Chevanci le Château et la Prévôté, et du lieu et poste de Marville situé sur la petite rivière appelée Vezin et de la Prévôté dudit Marville… »

Les villages d’Olizy, Lamouilly et Moiry relevaient de prévôté de Chauvency le Château.

Pour la vie quotidienne de l’habitant, ça ne change pas grand chose : on relève d’un nouveau souverain, d’autres administrations et d’une autre justice (intendance et parlement de Metz), on paye des impôts à un autre souverain. Le droit privé qui s’applique reste la coutume locale. L’important est que la guerre s’éloigne pour un temps…