L’an mil huit cent quatre vingt dix le trois août. Le Conseil municipal de la commune de Nepvant dûment convoqué par M. le Maire, s’est assemblé en session dans le lieu ordinaire de ses séances sous la présidence de M. Gaspard maire.

M. le Maire engage le Conseil municipal à délibérer sur la réclamation des propriétaires de prés pour demander l’abaissement des vannes des usines d’Olizy, aussi de la vanne de l’usine de Lamouily abandonnée en ce moment.

Considérant que la prairie de Nepvant est presque constamment submergée parce que les vannes des usines d’Olizy et la vanne de Lamouilly sont trop élevées ; qu’alors en tout temps elles font refluer les eaux non seulement dans la prairie de Nepvant, mais encore dans la prairie des communes voisines qui souffrent aussi la surélévation de ces vannes qui peuvent être baissées sans nuire à la force motrice de l’usine puisque constamment il y a de l’eau en quantité suffisante pour l’activer.

Considérant que dans l’intérêt de la prospérité de l’agriculture les propriétaires feraient des fossés des drainages d’assainissement dans leurs prés, mais que le niveau d’eau trop élevé qui reflue par les vannes ne permet pas de faire cet urgent travail si pressant et si utile.

Considérant que depuis la nouvelle construction des usines d’Olizy les vannes ayant été établies surélevées toutes les propriétés en amont se sont trouvées beaucoup plus humides par le reflux des eaux.

La prairie qui était excellente, très productive autrefois a considérablement perdu de sa valeur puisqu’elle ne produit plus généralement qu’un foin de mauvaise qualité en bien faible quantité, trop souvent noyée, ce qui est une perte énorme pour les propriétaires.

Considérant qu’il n’est pas possible de sacrifier l’intérêt général des propriétaires pour une modification à faire aux usines dont l’activité ne souffrirait pas.

Le Conseil municipal prie l’administration supérieure de prendre en considération sérieuse les motifs exposés ci-devant & d’admettre les mesures nécessaires pour faire abaisser les vannes de quarante centimètres au moins en tout cas de manière à ce que le nouveau niveau établi fasse cesser ce fâcheux état de choses.