Ce JourdHuy vingt septième octobre de l'an mil sept cent quarante cinq , Nous habitans et communauté d'Olizy ayants étés assemblés à la manière accoutumée pour representer la necessité que nous avons de renforcer une de nos cloches qui ne peut plus servir pour correspondre au son de l'autre cloche dont plusieurs desdits habitans se plaignent disant quils n'entendent point le son de la cloche surtout ceux qui sont un peu éloigné de l'Eglise et ne se trouvent point très souvent au service divin faute d'avertissement c'est pour quoy nous donnons plains pouvoir à Jacques Le moine maire d'Olizy , Jean Hodier le jeune et Les gens exerceants la Justice et hommes quarantes avec la gréation de monsieur notre pasteur qui de son costé présente cinquante ecûs pour subvenir au payement de laditte cloche ; de faire renforcer laditte cloche et afin que personne ne puisse pretexcer faute dignorence avons signés la présente pour nous servir et valoir a ce qui est de raison . Charlier curé
Suivent les signatures ou marque du maire, |
La cloche était un élément fondamental de la vie villageoise et pas seulement dans un souci religieux (matines angélus, vêpres, messes, mariages enterrement...). En cas de besoin, elle permettait d'avertir toute la communauté d'habitant souvent éparpillée dans les champs ou les bois, au gré des obligations de la vie rurale. On sonnait alors le tocsin.
Il était d'ailleurs de coutume de faire sonner les cloches en cas d'orage. Plusieurs sonneurs avaient péri foudroyés, ce qui avait conduit les autorités révolutionnaires à interdire cette dangereuse pratique.
Le sonneur était en principe une personne bien déterminée et il était seul habilité à exercer cette fonction.
Les cloches actuelles d'Olizy datent naturellement d'après la première guerre mondiale.
D'intelligentes associations s'emploient à l'inventaire et la conservation du patrimoine campanaire.